Une fois avalé le plateau repas, il faut bien meubler les sept heures de trajet entre Paris et Dubaï.
Grâce au petit écran individuel et à un grand choix de vidéos, on peut visionner des films récents.
The American, malgré la présence de G. Clooney, impeccable au demeurant, mérite l’oubli dans lequel il est tombé dès sa sortie. En montrant à quel point un tueur professionnel est seul et passe le plus clair de son temps à se cacher et s’ennuyer, le spectateur se sent lui aussi vite seul et s’ennuie ferme.
Insolite, on peut aussi voir des films qui ne sont pas encore sortis en France ! Et là, une grande révélation australienne, avec Animal kingdom. L’histoire de cette famille de petits malfrats d’apparence tranquille, qui se met à surenchérir sur les violences policières dont ils font l’objet, est prenante. Au fil du temps, la véritable personnalité de chaque protagoniste, la mère, ses fils, le cousin recueilli se dévoile, et ce n’est pas beau à voir : au début de l’histoire, on n’imagine pas à quel point ces marginaux possèdent en eux une terrifiante dose de cruauté, tant on ne voit d’abord que la fraternité, la solidarité familiale, la génerosité d’un foyer accueillant. Sobre et impressionnant : une révélation absolue.
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