contrairement à lanceur d'Arlette...

...lanceur d'alerte est un sujet sérieux et épineux.

Le terme anglais pour nommer le lanceur d'alerte est un peu compliqué à prononcer, mais il fait de plus en plus les gros titres.

On parle bien sûr toujours de Snowden, dont l'avenir est très incertain : faut dire que s'attaquer à la N.S.A., c'est super costaud !

On doit aussi citer Julian Assange, naturellement, le diffuseur de fuites (leaks) le plus réputé, obligé de vivre -comme Snowden- retranché loin de chez lui dans une ambassade étrangère ou un pays lui accordant le droit d'asile, ceci afin d'empêcher le gouvernement américain de le poursuivre et de le coffrer.

Car si certains voient en eux des héros, cherchant à défendre nos libertés individuelles en dénonçant l'espionnage d'Etat dont nous faisons l'objet, ou révélant des magouilles d'envergure (cf. récemment les scandales autour de la fraude fiscale), d'autres veulent les faire taire.

Demandez à Bradley Manning ce qu'il en pense : 35 ans de prison, pour avoir transmis des documents militaires estampillés secret défense à Wikileaks : traître, vraiment ?

En tout cas, en France, un lanceur d'alerte a la chance de pouvoir sortir indemne de poursuites judiciaires. Ce n'est pas le pot de terre contre le pot de fer, comme peut en témoigner Denis Robert, qui avait révélé l'affaire Clearstream : blanchi, certes, mais après dix ans de multiples procédures exténuantes et coûteuses.
Souhaitons moins de déboires à Hervé Falciani, qui a montré qu'HSBC organisait elle-même des montages de fraude fiscale pour certains de ses clients.