Idée de cadeau de Noël : 20€
Marié à la fille du compositeur Scriabine, dont on célèbre le centenaire de la mort en 2015, le pianiste Vladimir Sofronitzky a toujours été considéré comme le meilleur interprète de la musique de son beau-père. Démonstration ici avec la quasi-intégrale des sonates, absolument inapprochable, sauf en terme de qualité d’enregistrement (de 1939 à 1960), souvent précaire. La magie musicale opère cependant à plein, tant Sofronitzky semble habité par ces redoutables et mystérieuses compositions, qui sonnent toujours étonnamment "moderne" de nos jours, malgré leur romantisme assumé, que l'on retrouve jusque dans ses indications: "étincelant ", " avec délice ", " avec un intense désir ", " avec enchantement", "avec une céleste volupté", "dans un vertige ", " avec un effroi contenu ", " avec une joie exaltée ", " comme des éclairs foudroyants " !
Tant que l’on y est, on se procurera cette autre parution récente (22€ les 2 c.d.) permettant de mieux cerner le jeu de ce pianiste inclassable : ses dix mazurkas de Chopin suffiront à ravir les plus difficiles. Liszt lui réussit également très bien, probablement joué la tête levée vers les étoiles, voire au delà....
Alors que dire du second disque, entièrement consacré à Scriabine! Les indispensables cinq minutes hallucinantes du poème « Vers la flamme », une vingtaine de Préludes, et d'autres magnifiques pièces petites par la taille, grandes par la qualité rendent son acquisition indispensable.
commentaires