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2016-07-13T05:44:51+02:00

« au cœur des bleus » me donne des bleus au coeur

Publié par undetension

Indignez vous ! La parole est à Undetension et à Pierre Arditi, scandalisés par le régime de défaveur réservé dans une certaine presse à Aimé Jacquet, par rapport à ses prédécesseurs et successeurs à la tête de la sélection nationale.

« au cœur des bleus » me donne des bleus au coeur

Le J.D.D. commente ainsi la parution du livre : « le journaliste à L'Equipe Vincent Duluc revient sur le parcours de onze sélectionneurs des Bleus, de Just Fontaine à Didier Deschamps ».
Présenté comme cela, on pourrait s'attendre de la part de l'auteur du livre à une certaine objectivité dans le traitement des différents protagonistes...
Mais il n'en est rien, et il est précisé plus loin dans l'article qu'« à vrai dire, il n'y a qu'avec Aimé Jacquet, le seul à avoir refusé de lui parler, qu'il se fait procureur, rappelant l'affaire d'État que constitua la brouille entre le sélectionneur et L'Équipe dont Jacquet, prisonnier de sa statue, n'est jamais sorti. En quinze lignes, Duluc exécute le malheureux, rappelant combien le titre de 1998 fut fondé sur quatre ­miracles dont la succession tient de l'invraisemblable ».

Vous êtes d'accord que près de vingt ans ont passé depuis ! Malgré cela, le règlement de comptes continue ! Jamais je ne lirai un torchon pareil, je ne veux même pas l'avoir entre les mains.

Erreur 1 :
C'est tellement injuste pour Jacquet ! Le seul des onze à avoir remporté le titre suprême ! C'est un peu comme si un musicologue écrivant un livre sur les grands compositeurs du XIXè siècle négligeait Berlioz ! 

Voici donc l'occasion rêvée, fantastique, de m'en mêler, et de dénoncer le complexe de supériorité outrancier de l'Equipe en général, et de son général Duluc en particulier.

Sans doute parce que ce journal sportif est en position de monopole (tirage de 250000 exemplaires), il fait la pluie et le beau temps en matière de jugement de valeur, spécialement dans les pages consacrées au foot. Le problème vient de la pédanterie de cette clique journalistique, doublée de fréquentes erreurs de jugement, de méchancetés gratuites à l'encontre de sportifs, voire imméritées. Normal, la plupart n'a même pas un passé de joueur !

Zidane, lorsqu'il émet un avis sur le football, il a une légitimité à le faire, et surtout il ne sort pas de conneries.

Eux...Pfff...ces gars là, à les lire, ils ne doutent vraiment de rien, ils se croient carrément au dessus de Zizou ! Dans leur mégalomanie, ils s'imaginent sans doute être de grands journalistes, des intellectuels, dissertant brillamment sur de petits travailleurs, même pas manuels, au Q.I. d'enfant de douze ans.
On en a mal pour les joueurs, ces athlètes merveilleux, qui nous font rêver, être régulièrement tirés comme des lapins, comme si celui qui tient le fusil-stylo se vengeait de ne pas pouvoir être à leur place, ou à celle de leur entraîneur.

Mais ce n'est pas tout.

« au cœur des bleus » me donne des bleus au coeur

Erreur 2 :
Complètement obsédé par ce différend avec Jacquet, Duluc avait déjà consacré, dix ans après l'affaire, un livre entier au sujet ! On croit rêver ! Il avait sans doute l'impression d'organiser ainsi un débat entre deux personnes de même importance : comme il se trompe ! Il n'arrive pas à la cheville de celui qu'il critique sans relâche !

Interviewé en 2008 pour parler de son petit "j'accuse", il botte d'ailleurs en touche lorsque celui qui l'interroge lui dit : "La constance avec laquelle « L’Equipe » a diagnostiqué la sortie de route des Bleus au Mondial 1998 témoigne en tout cas que, moins que tout autre, le journalisme de sport est à l’abri de l’erreur. Peut-être même que ce n’est plus du journalisme. Au mieux de la chronique…"

On pouvait penser que Duluc, une fois vidé son sac, au bout d'une décennie, allait finir par se ranger !
Que nenni !

Erreur 3 :
Un article des Cahiers du football de 2003, intitulé "une plaie encore ouverte", rappelle que l'Equipe a poursuivi en justice Aimé Jacquet pour ses propos tenus dans un entretien au Monde le 5 juillet 2002: "Je ne pardonnerai jamais à ces gens infects et lâches, même si j'ai stoppé leur imbécillité". Le quotidien sportif a heureusement été débouté, le tribunal ayant estimé que les propos de Jacquet "étaient néanmoins justifiés et proportionnés eu égard à la provocation dont il avait été l'objet".
De ce fait, les Cahiers ont raison de conclure : "Le retour du refoulé.
L'affaire Jacquet-L'Équipe et son dernier épisode en date témoignent de la dramatisation absurde des affaires du foot par un certain journalisme qui se prend tellement au sérieux qu'il se retrouve contraint à des affrontement haineux et à des revanches sournoises".

Pour finir en beauté, une intervention de Madame Soleil, ou presque, car le célèbre coup de gueule télévisé de Pierre Arditi date du 22 mai 1998, soit un mois avant "notre" fameuse coupe du monde : et on ne peut s'empêcher de penser qu'il vise L'Equipe dans sa colère !

Erreur 4 :

Sourd à ce bon sens, suffisant, méprisant, incapable de reconnaître ses erreurs, Duluc, dans une autre conversation de 2008 à propos du déroulement du mondial 98, oblige son interviewer à poser la "question qui tue", c'est quant même dingue d'en arriver à une telle extrémité :

- "T’es tu dis qu’il valait mieux pour vous que l’Equipe de France n’aille pas au bout ?
[Il hésite]
- Ça a peut être pu m’effleurer l'esprit très furtivement" (...)


Bon, son cas relève manifestement de la psychiatrie ! Dernier extrait de son intervention de gros mytho :
- Évidemment, on savait qu’Aimé Jacquet ne nous pardonnerait pas la campagne de L’Équipe contre lui. Il était dans son rôle : nous avions mené une guerre contre lui. Désormais en position de force il entamait sa guerre contre nous.
- Une guerre entamée 5 minutes après le sacre !
[Malicieux]

- Cela m’inspire une grande réflexion sur notre importance ! C’est dire le pouvoir de L’Équipe, impressionnant ! (...)

Retour à aujourd'hui, en 2016, pour un constat très simple : Malgré toutes ses erreurs, maintes fois répétées depuis les années 90, son manque abyssal de modestie, on doit néanmoins reconnaître une qualité à Duluc : la constance. Se tromper autant, et surtout pendant aussi longtemps, admiration !
L'Equipe a même trouvé le moyen de dénicher un nouveau souffre douleur, avec Pogba. Minable. Ce sont vraiment des tout, tout petits : ils passent leur temps à parler de grands, grands sportifs, alors ne les comparons pas. [Mais s'ils jouaient dans la même catégorie, ils seraient ce que Jean-Lus Godard représentait pour son confrère François Truffaut].
Enfin, quel contresens dans sa une d'avant hier (11 juillet). Là où on attendait un message optimiste, comme celui de Paris Match, par exemple, pourtant pas une publication brillant par son esprit, L'Equipe plombe l'ambiance façon France/Bulgarie de 1993 ! Certes, les textes des pages intérieures adoucissent la violence de l'image, mais bon, il y a de quoi s'interroger sur la santé mentale de ces journalistes, à peu près aussi pertinents dans leurs choix que les conseillers de George W. Bush avec l'invasion de l'Irak.

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