La réédition en copie restaurée de Showgirls cette semaine amène les critiques à réviser leur jugement ! Mieux vaut tard que jamais ! Du Monde aux Inrocks, en passant par Le Figaro et L'Obs, chacun reconnaît désormais n'avoir pas décelé au moment de sa sortie le « second degré » de ce chef d'oeuvre de la dénonciation subtile de la superficialité. Subtil, car Verhoeven avait pris un gros risque en filmant Las Vegas avec le maximum de paillettes, comme une pub très premier degré à gros budget...forcément superficielle au premier abord ! Ouf, son pari est enfin gagné, vingt ans après ! Ce que l'on prenait pour son admiration béate du show business était en réalité l'inverse exactement : sa détestation de ce milieu.
Un exercice virtuose, dont nous avions déjà parlé ici, en février dernier.
Bonne idée d'avoir rajouté en bonus sur le d.v.d. le discours de Verhoeven en 1996 aux Razzie awards ! Peu de célébrités ont eu l'humour d'aller recevoir cette anti-récompense lors de la cérémonie, qui célèbre le "pire" du cinéma américain ! A part lui, il n'y eut d'ailleurs que Sandra Bullock et Halle Berry.
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