chantons, pas sous la pluie

Les comédies musicales, revisitées sous le soleil (trompeur) de Los Angeles, et mises au goût du jour : c'est splendide, et devrait faire un triomphe aux prochains Oscars !

Le jeune réalisateur américano-français confirme là son énorme talent, révélé par Whiplash.

Habituellement, je ne suis vraiment pas friand de comédies musicales, ...mais là, là là là, j'ai adoré La la land !

Il ne devait pas être évident de raconter simultanément la vie du couple telle qu'elle est, et telle qu'elle est idéalisée. Jusqu'ici, les films similaires se contentaient de dérouler l'histoire selon l'unique second point de vue. Là, on voit à l'œuvre les deux, sans que la dure réalité n'éteigne le rêve. On ne retient au final que la formidable vitalité du film, son romantisme, légèrement teinté de noirceur, un peu comme dans la musique de Chopin.
Dès lors, Los Angeles s'imposait comme décor, pour décrire au mieux une ville miroir aux alouettes !

Mes trois meilleures scènes : la premièreau tout début, sur l'autoroute, puis au milieu du film, lorsque les deux héros volent à l'intérieur du planétarium, et, vers la fin, lorsque l'héroïne découvre que son ex a baptisé son club du nom qu'elle aurait souhaité, avec un mélange de scènes rêvées et d'autres tirées de la réalité. Beaucoup d'émotion lors des quelques secondes de silence qui précèdent le solo de piano.
Comme l'a bien résumé Les Inrocks, un film "aussi beau et amer que l'amour".

Magistral !