Courtauld ne pouvait pas être lungo, c'est du pur ristretto

En quantité, peu d'oeuvres impressionnistes et post-impressionnistes dans cette collection Courtauld, mais alors d'une qualité éblouissante. Du concentré de génie pictural.
Nous avons vu à quel point Cézanne, Gauguin, Monet étaient présentés à leur meilleur, au sommet. Malgré cela, il y a mieux !
Moi qui d'habitude met Monet au dessus de tout, en particulier de Manet et de Renoir, eh bien là non.
Trois Renoir très différents nous subjuguent : printemps à Chatou (ci-dessus), la loge, et la Seine à Asnières (la yole).
 

Pour Manet, coin de café-concert et berges de la Seine à Argenteuil, mais attention ce n'est pas fini…

Encore plus haut, si cela est possible, on mettra l'autoportrait à l'oreille bandée de Van Gogh.

Et donc, au pinacle, le mystérieux testament pictural de Manet, bar aux Folies-Bergère, et ses nombreuses énigmes : fascinant, le clou du spectacle.

Une exposition à ne manquer sous aucun prétexte, donc.

En bonus, un rare et étonnant nu féminin, dessin de Seurat, dont il faut se rapprocher au maximum pour comprendre que l'artiste est parti d'une feuille blanche, et que les seuls coups de crayon noir portés (ou presque) le sont dans le "vide" qui entoure la femme ! 
On pourrait presque dire qu'il n'a pas dessiné la femme ! Un peu comme un négatif de photo !