à la recherche du grand homme politique perdu

Si nous devions évaluer le « niveau » de notre personnel politique, il ne faudrait pas bien longtemps avant de s'apercevoir que personne ne fait un candidat sérieux pour jouer dans la première division, celle où l'on a pu croiser par le passé une pointure comme Chirac, Mitterrand, Jospin, ou Rocard.
Quid de la ligue 2  alors ? Le premier a beau avoir vingt points d'avance sur ses concurrents au championnat, nous sommes malgré cela une division en dessous de l'élite, avec un type comme Rastignac. Sa verticalité empêche toute osmose avec le peuple. C'est lui en haut, et nous en bas.
Cette baisse globale du niveau est inédite, car derrière lui, surprise...il n' y a personne !

En 2016-2017, pour la présidentielle, il est la boule de bowling, et il réalise un strike inédit sur les autres prétendants : les dix quilles explosent en vol (voire avant le décollage) : Hollande, Fillon, Copé, Juppé, Sarkozy, Bayrou, Valls, Mélenchon, Le Pen, Dupont-Aignan...
Le paysage politique est dévasté, un champ de ruines. La décomposition est si avancée qu'il n'y a plus ni droite ni gauche dignes de ce nom.
Sans aucun adversaire sérieux depuis son élection, une première sous la cinquième République, va-t-il en profiter ? A priori, non, il est déjà cramé. Donc, ce n'est pas un grand Président.

Tout le monde -et pas seulement les G.J.- voit bien qu'il dirige le pays avec une poignée de condisciples de l'E.N.A. coupés du monde, totalement hors sol, thatcheriens dans leur com. et, on l'a dit, intouchables.
Ajoutez son expérience professionnelle déterminante dans la haute finance, assez mal vue, son mépris des corps intermédiaires, des petites phrases illustrant son complexe de supériorité, et vous comprendrez mieux que nos compatriotes réclament, dans le cadre du grand débat national, davantage d' «humain » dans leurs relations avec l'administration, qui se raidit et se recroqueville de plus en plus, sous la houlette de hauts fonctionnaires ne jurant que par les méthodes du secteur privé.
A ce rythme, l'expression service public risque de devenir rapidement un gros mot, il n'y en a que pour l'ultra libéralisme.
Et l'éparpillement façon puzzle des anciennes grandes formations politiques confirme et renforce au final l'atomisation de la société.
La France se disloque.