Le million et quelque d’enseignants qui passe son temps à essayer de bien éduquer la jeunesse française pour un salaire modique, qui prend mille précautions pour rester courtois en toute
circonstance (et les circonstances difficiles, les situations tendues, ne manquent pas), qui est jeté en pâture, livré à la vindicte populaire dès que l’un d’eux commet le moindre écart gestuel
ou verbal, a une haute opinion de sa fonction.
Il ne changera pas, pour faire "jeune", de comportement : il restera un corps irréprochable, digne, respectueux et poli.
Il sait parfaitement quel comportement adopter face à une agression, il sait garder une attitude adulte et responsable, et tant pis s’il est taxé de conservatisme.
Il ne compte pas adopter la jurisprudence présidentielle, si un élève dit « ah, non, touche moi pas ». Il ne répondra pas « Casse toi alors, pauvre con ».
Il regrette que des années de travail, d’effort quotidien pour expliquer aux enfants comment se tenir correctement puissent être ruinés en quelques minutes par quelqu’un généralement cité en exemple : Monsieur le Président de la République.
Contre vents et marées, nous continuerons à l’appeler ainsi, au moins en public.
fr.wikipedia.org/wiki/Con
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