Au rayon soleil noir, et c'est promis j'en ai fini avec les films déprimants, les salles de cinéma programmaient aussi Gomorra (le livre dont le film est tiré est actuellement en tête des ventes des essais), une hallucinante descente aux enfers dans le quotidien des seconds couteaux de la mafia napolitaine, la camorra. Filmé en décor naturel, sur les lieux de l'action, nous n'en revenons pas de la pauvreté des habitants, de la puissance des réseaux mafieux, de sa cruauté. Autant Le Parrain de Coppola avait un côté lyrique, très opéra de Verdi (ce qui n'est pas un contresens), autant ici, il n'y a pas de musique, qu'un dessin dur, implacable, comme une peinture de Schiele, autour duquel semble toujours rôder la mort.
Donne froid dans le dos.
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