levée de boucliers

Le chroniqueur du nouvelobs, Jacques Juillard, pique une bonne colère cette semaine. Une grosse colère, car il sait que personne ne sera inquiété dans cette affaire de stock-options (hum, du pain béni pour mon cours sur le sujet, il me manquait un exemple aussi parlant : 1200 personnes qui vendent leurs actions juste avant la chute du cours en bourse).

"L’affaire EADS-Airbus est un des plus grands scandales financiers de la V^e République.(…)

Les capitalistes français ne sont pas les plus efficaces de la planète. Mais ils figurent parmi les plus cyniques et surtout les mieux protégés."

Non seulement l’entreprise va supprimer 10 000 emplois, mais l’affaire (du ressort de l’autorité des marchés financiers, ex-C.O.B.) est "trop compliquée pour passionner ou indigner les foules". Double conclusion de Julliard :

- "Voilà l’une des conséquences de la défaite politique et morale de la gauche : quand les puissants n'ont plus de raisons de craindre, le sentiment d’impunité s’accroît, la morale publique s’effondre et le lien social s’effiloche".

- "C’est le moment qu’a choisi Rachida Dati, sur instruction de l’Elysée, pour annoncer un allégement de la criminalité économique, en réduisant les sanctions qui frappent l’abus de bien social. Quel symbole ! Après le bouclier fiscal, voici le bouclier juridique !"

 

http://www.amf-france.org/