/image%2F0986269%2F20150810%2Fob_b6d025_marin-5.JPG)
Je ne suis pas pipole pour un sou, et personne n’est moins doué que moi pour les potins. Je ferai néanmoins une exception pour mon seul voisin connu à Portsall, loin des paparazzi de Saint-Trop.
C’est pareil chaque jeudi, quand je regarde « Prison break » (et la semaine prochaine, c’est le dernier épisode de la saison 2, snif) : la série est toujours précédée d’un écran publicitaire (que je n'aime pas) du parfum Black XS de Paco Rabanne, qui sponsorise le feuilleton. Et dès que j’entends le mot « Paco Rabanne » dans la pub, je fais le lien avec Portsall, où Paco a rénové à grand frais une maison isolée sur une dune sauvage, face à l’océan, face au coucher du soleil.
Il vient boire son café sur le port, acheter son poisson, et tout le monde le laisse tranquille : ça durera tant que Johnny ne voudra pas être son voisin : ça paraît bien parti pour que cette situation dure, tant mieux.
Je connaissais bien cette demeure (alors plus petite) : quand j'étais petit, je passais tout l'été sur la petite plage de Porsguen, en contrebas de cette maison. Les anciens propriétaires y étaient souvent, naturellement, je me souviens être entré deux ou trois fois chez eux.
Si je leur avais dit en 1975 qu'un jour ils vendraient, ils m'auraient pris pour un fou.
Alors j'imagine si je leur avais dit que leur baraque (pas mal, mais enfin, situation mise à part, il a vingt bicoques mieux que la leur à Portsall) serait rachetée par Paco Rabanne !
Comme quoi, la vie est pleine de surprise et d'imprévu !
Idem, si je leur avais prédit que l'une des marées noires les plus importantes de l'histoire de la planète allait se dérouler sous leurs fenêtres, ils m'auraient ri au nez et probablement mis sous les yeux une carte des fonds sous-marins attestant qu'il n'existait aucun passage pour qu'un pétrolier de 300 000 tonnes s'approche aussi près de la côte ! Le fait est que l'on ne sait pas comment l'Amoco-Cadiz est arrivé là (car cette maison est la construction la plus proche du lieu d'échouage), sans doute la tempête a-t-elle soulevé le supertanker au dessus de récifs réputés infranchissables.
J'avais fait des photos du bateau à l'époque, il faut que je les retrouve...Ce qui est sûr, c'est que si les anciens propriétaires m'avaient dit que je ferais de la plongée sous-marine et que je verrais un jour l'épave par moins trente mètres, je ne les aurais pas cru. Là, pas de souci, j'ai des preuves, voir la vidéo ci-dessous.
A la fin du film, je fais un petit coucou à la caméra.
commentaires