Boulevard du ridicule, le flic fuite en criant « vive la Ripoux blique » !

"Le directeur de la police nationale, Frédéric Péchenard, a confirmé, lundi 13 septembre, que la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait bien enquêté sur les fuites dans la presse de l'affaire Bettencourt et saisi le parquet le 2 septembre, en mettant en cause un haut fonctionnaire.

La direction générale de la police nationale (DGPN) a "légitimement recherché l'origine de fuites qui lui ont été signalées", souligne M. Péchenard dans un communiqué, en agissant "dans le cadre de sa mission de protection de la sécurité des institutions*".

C’était l’info du jour dans le presse le 13 septembre. La police, et plus particulièrement la D.C.R.I., avait bel et bien cherché à savoir comment un journaliste du Monde avait obtenu certaines informations conduisant à amplifier les révélations gênantes pour Woerth/Bettencourt. La D.C.R.I. était remontée jusqu’à la taupe, un fonctionnaire du Ministère de la justice, discrètement exfiltré depuis. Tout ceci étant rigoureusement contraire à la loi, puisqu’en dehors non seulement de tout cadre judiciaire, c’est bien le moins, mais même de tout cadre administratif.

Et v'là t'y pas que trois jours plus tard, le 16 septembre, nouvelle fuite…ailleurs : si tôt après ce premier scandale, le directeur de la police ne pourra pas prendre le risque de récidiver, en pratiquant de nouveaux contrôles "sauvages".

Pourtant, ça doit sacrément le démanger :

L’envie de trouver celui qui a fait fuiter doit être grande, car ce n’est pas un rom, facile à expulser (vers le Luxembourg ?), c’est un flic, un de ses subordonnés !

Que dis-je, l’envie de savoir qui c’est, et ensuite de l’accrocher à un croc de boucher, est phénoménale : en effet, ce n’est plus Woerth ou Bettencourt qui est visé par la fuite, c’est lui !

Selon le Parisien, le fils du directeur général de la police nationale a été interpellé sur les Champs-Elysées pour conduite en état d'ivresse et outrage à agent dans la nuit du 17 au 18 février 2009 et a été conduit au commissariat du 8e arrondissement de Paris "avant d'être rapidement libéré". D'après un procès-verbal publié par le Parisien, le fils de M. Péchenard aurait notamment dit au brigadier qui l'avait verbalisé pour conduite d'un scooter en état d'ivresse : "Tu fais qu'un métier de con, je vais te muter à la circulation."

"Peu après les policiers sont sommés d'oublier l'évènement et les différentes procédures sont effacées", assure le journal qui cite un extrait d'un rapport interne au commissariat concerné…

Plus rien ne saurait nous surprendre désormais, puisque plus haut, au sommet de l’Etat, il n’y a plus depuis longtemps de haut niveau de communication, on est descendu en dessous du niveau zéro, on est dans le caniveau.

Comme défi, le prochain Président n’aura pas que le niveau des déficits à réduire, tâche titanesque à elle seule, mais celle de relever la dignité de la fonction, de veiller à l’intégrité de ses collaborateurs (dont le nombre devra singulièrement diminuer), car la pente la plus difficile à remonter ne sera pas celle de l’économie et du budget, ce sera bien celle de la confiance que les Français placent dans leurs institutions : elle est au plus bas, au niveau de jeu de l’équipe de foot de Domenech.

La lecture de la presse étrangère (et pas seulement luxembourgeoise) montre à quel point l'image de notre pays est ternie par toutes ces affaires.

Pour en revenir au patron de la police : la protection de la sécurité des institutions* ? Ce serait ça, le job de M. Péchenard ? Ou ne serait-ce pas plutôt la protection de la sécurité de ceux qui dirigent les institutions ?