kind of genius

Apocryphe, ou pas, l’anecdote est vraisemblable :

1987, à l’invitation de Reagan, a lieu un somptueux dîner à la Maison-Blanche (sic !), avec le gotha de Washington. Une vieille chouette pas chouette, sans doute étonnée de voir quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, noir qui plus est, ne peut pas s’empêcher de lui poser une question : à quel titre est-il là ce soir ? (sous-entendu, peut-être, il doit y avoir un malentendu, c’est impossible, comment un noir, comment un noir que nous les puissants de la capitale ne connaissons pas, a-t-il réussi à se glisser jusque là ?). Le plus sérieusement du monde, Miles aurait répondu sèchement :« moi ? Oh, j’ai juste changé cinq ou six fois le cours de l’histoire de la musique ». Pan, prends toi ça dans le dentier, Mamy. Elle a dû rester conne, et se la boucler le reste de la soirée, après une sortie pareille.

Un quart de siècle plus tard, l’étoile de Davis n’a cessé de briller au firmament.

Un demi-siècle après sa sortie, son album Kind of blue est toujours considéré comme le meilleur disque de jazz de tous les temps. On ne voit pas qui pourrait le détrôner un jour !

Et on se demande encore comment une musique aussi géniale réussit à être dans le même temps aussi accessible…

So what...