Les bons films sur la pègre new yorkaise ne manquent pas : ceux qui ciblent la plus secrète, la mafia chinoise, si. Peu importe, L'année du dragon vaut dix séries B. Michael Cimino tournait seulement là son quatrième film, mais il ne savait pas que ce serait aussi son dernier chef d'oeuvre : parcours étrange, à contre-courant de toute logique, puisque son talent précoce, révélé par Le Canardeur, fut au sommet dès ses deuzième (Voyage au bout de l'enfer) et troisième (La Porte du Paradis) réalisations, pour ne pas arrêter de décliner par la suite.
Aidé par Oliver Stone pour le scénario (on reconnaît sa "patte" à des sentances ramassées et définitives sur les fragilités de l'Amérique post-guerre du Vietnam), Cimino signe une oeuvre dense, haute en couleurs, portée par un grand Mickey Rourke.
Le touriste visitant Chinatown aujourd'hui ne rencontre heureusement pas le déferlement de violence du film.
Autre scène "culte" du film, celle de l'appartement de la journaliste sino-américaine, perché en haut d'un building de Brooklyn, et disposant d'une vue à couper le souffle sur l'east river. A défaut d'avoir pu monter aussi haut, nous avons néanmoins apprécié de traverser à pieds ce mythique pont de Brooklyn.
New York, les 4 et 2-08-10
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