la caillera des beaux quartiers

Deux affaires récentes mettant en cause des personnalités du Tout Paris montrent que dans la haute, un bon arrangement vaut mieux qu'au mauvais (et forcément médiatique) procès.

Avec des connaissances en haut lieu, particulièrement dans le domaine de la justice et de la police, il est possible d'éviter ou, à tout le moins, de limiter les ennuis.

 

- Au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 (vous savez, là où on vient tout juste de changer d'enseigne), le plus jeune fils de l'ancien occupant de l'hôtel particulier, Louis, 15 ans, a lancé des billes et des tomates sur une gardienne de la paix.

Elle a obtenu sa mutation express à Biarritz, sa ville d'origine. Une mutation exceptionnelle pour une policière aussi jeune. "Il faut normalement au moins vingt ans" de carrière pour obtenir cette circonscription, explique un collègue policier cité par Mediapart, qui révèle l'information. Reçue à l'Elysée au lendemain des faits, la gardienne de la paix avait négocié son silence contre la mutation. Voilà, ni vu ni connu. Ou presque.

 

- Un peu plus haut, à deux pas des Champs-Elysées, au 21 rue Quentin Bauchart 75008, le patron de la Maison du caviar est soupçonné lui d'avoir bénéficié pendant longtemps de "protections". Elles n'ont finalement pas suffi, et voilà le jet-setteur devant la cour d'assises pour viols, actes de torture et de barbarie, "atteintes à la dignité par des pratiques proches de l'esclavagisme" sur de jeunes filles réduites, grâce à toutes sortes de drogues, à l'état d'"objets". Excusez du peu !

Mais avant d'en arriver là, il a fallu six ans d'enquête (eh, oui, on hésite, on traîne des pieds quand le suspect est né avec une cuiller en argent dans la bouche et reçoit les grands de ce monde à sa table !).

Deux poids, deux mesures. Nous sommes toujours dans la justice de classe...