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2009-10-09T13:36:00+02:00

Obama prix Nobel de la paix 2009

Publié par undetension



Un grand homme venant d’un grand pays vient d’être récompensé.


Vingt mille lieues en dessous, notre petit pays, ses petits hommes et leurs dérisoires querelles : tous finiront oubliés de l’histoire. Tant mieux pour l’Amérique, tant pis pour nous.

C’est à croire qu’en France, ils se battent pour obtenir un prix, certes, mais d’un calibre nettement inférieur, le prix citron ! Hortefeux et ses drôles d’Auvergnats (bonjour la France terre d’accueil), Royal et sa contestation d’un vote (bonjour la démocratie), le neveu de Mitterrand et sa « mauvaise vie » (bonjour l'image de la culture française), l’homme vulgaire (« casse-toi pauv’ con ») qui juge coupable avant un procès, qui veut tout régenter, en marchant sur la pointe des pieds (cf photo infra), nous n’avons que l’embarras du choix, même si le gagnant au niveau européen serait sans doute italien.

Ici, le personnel politique se vautre et se déchire dans des eaux troubles, là où l’on attend d’eux de rester sagement dans un clair ruisseau (en anglais : clear stream). Où que l’on tourne le regard, à gauche à droite, partout règne la guéguerre. Triste spectacle.



A côté de cela, Obama tranche : certes, il n'a aucun résultat concret à son actif, et on voit mal Israël l'aider, ou le piège afghan se résoudre. Mais sans doute le jury a-t-il voulu l'encourager : c'est vrai qu'il a quand même réussi à créer un nouveau climat dans les relations internationales. Ce n'était pas évident, après tant d'années de busheries...

Et à relire certains de ses discours, comme celui du Caire cette année, ou celui de Philadelphie (le meilleur depuis Kennedy ?) comme candidat, le 18 mars 2008, on voit que l'on a affaire à un très très grand :

« Nous le peuple, dans le but de former une union plus parfaite.

Il y a deux cent vingt et un ans, un groupe d'hommes s’est rassemblé dans une salle qui existe toujours de l'autre côté de la rue, et avec ces simples mots, lança l'aventure inouïe de la démocratie américaine.

Agriculteurs et savants, hommes politiques et patriotes qui avaient traversé l’océan pour fuir la tyrannie et les persécutions, donnèrent enfin forme à leur déclaration d’indépendance lors d’une convention qui siégea à Philadelphie jusqu’au printemps 1787.

Ils finirent par signer le document rédigé, non encore achevé. Ce document portait le stigmate du péché originel de l’esclavage, un problème qui divisait les colonies et faillit faire échouer les travaux de la convention jusqu’à ce que les pères fondateurs décident de permettre le trafic des esclaves pendant encore au moins vingt ans, et de laisser aux générations futures le soin de l’achever.

Bien sûr, la réponse à la question de l’esclavage était déjà en germe dans notre constitution, une constitution dont l’idéal de l’égalité des citoyens devant la loi est le cœur, une constitution qui promettait à son peuple la liberté et la justice, et une union qui pouvait et devait être perfectionnée au fil du temps.

Et pourtant des mots sur un parchemin ne suffirent ni à libérer les esclaves de leurs chaînes, ni à donner aux hommes et aux femmes de toute couleur et de toute croyance leurs pleins droits et devoirs de citoyens des Etats-Unis

Il fallait encore que, de génération en génération, les Américains s’engagent —en luttant et protestant, dans la rue et dans les tribunaux, et en menant une guerre civile et une campagne de désobéissance civile, toujours en prenant de grands risques—, pour réduire l'écart entre la promesse de nos idéaux et la réalité de leur temps.

C’est l’une des tâches que nous nous sommes fixées au début de cette campagne —continuer la longue marche de ceux qui nous ont précédé, une marche pour une Amérique plus juste, plus égale, plus libre, plus généreuse et plus prospère.

J’ai choisi de me présenter aux élections présidentielles à ce moment de l’histoire parce que je crois profondément que nous ne pourrons résoudre les problèmes de notre temps que si nous les résolvons ensemble, que nous ne pourrons parfaire l’union que si nous comprenons que nous avons tous une histoire différente mais que nous partageons de mêmes espoirs, que nous ne sommes pas tous pareils et que nous ne venons pas du même endroit mais que nous voulons aller dans la même direction, vers un avenir meilleur pour nos enfants et petits-enfants.

Cette conviction me vient de ma foi inébranlable en la générosité et la dignité du peuple Américain.(...) »

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