Messieurs les démocrates circulez y’a rien à voir
D’où leur nom d’ivoiriens
Non, c’est sûr, y voient rien,
Le pays est dans la merde et le noir
Son nouveau nom est sans espoir
Et symbolise le caca-o : la crotte d’Ivoire.
Abidjan : sur fond de tension entre ethnies d’un nord pauvre et musulman et d’un sud riche et chrétien, on attendait beaucoup des élections présidentielles de dimanche dernier, à commencer par l'espoir de mettre fin à dix ans de crise politico-militaire et à la partition du pays en deux camps, depuis la tentative de coup d'Etat de septembre 2002.
Mais voilà, trois jours après la fin du scrutin, les résultats ne sont toujours pas proclamés, car sans doute pas assez favorables au Président sortant.
Ah, elle est belle cette "démocratie" ! Il suffit de comparer la théorie et la pratique.
En théorie, le président de la République est élu au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours pour un mandat de 5 ans et est rééligible une fois.
En théorie toujours, les députés qui composent l’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.
En pratique, les deux élections se sont tenues en 2000 et…depuis, plus rien. Un vide juridique qui a permis aux « heureux élus » de rester en poste pour une durée qui dépasse désormais les deux mandats ! Dix ans que Gbagbo est au pouvoir, mais juridiquement en fin de premier mandat !
Et puis finalement des élections…qui ne tournent visiblement pas à son avantage. Merde alors, ou plutôt crotte. Bullshiet, comme disent les ricains, il suffit juste de remplacer bison par éléphant. L'ivoirien, lui, il n'est pas aveugle...
l'ivoirien,
y voit bien
qu'il est dans le cacao...jusqu'aux genoux,
et dans le caca...jusqu'au cou.
Renfermé dans sa tour d'ivoire,
Accroché à la folie au pouvoir,
Gbagbo
le pas beau
ni Rambo
ni Rimbaud
rend ivre le bateau
et embarque son peuple K.O.,
médusé, sur un frêle radeau,
une demi-noix de coco,
loin de Yamoussoukro,
loin du cacao,
destination : chaos.
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