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2015-12-05T18:35:13+01:00

Scriabine autrement

Publié par undetension
Scriabine autrement

Idée de cadeau De Noël : 22€

 

Après Sofronitzsky, encore un interprète russe génial ! A croire que quelque chose dans l’âme de ce peuple est jalousement gardé dans un recoin secret de la tête de ses ressortissants et inaccessible aux étrangers ! Vladimir Horowitz, chez qui le pire peut côtoyer le meilleur, est irréprochable dans Scriabine, qu’il aborde avec un culot monstre. Ses audaces payent, il est royal tout au long de ces trois disques, en particulier celui consacré aux enregistrements sur scène en public.

Ses moyens techniques colossaux servent humblement (pour une fois, lui si facilement démonstratif !) le compositeur, à croire qu'il a un don spécifique pour les partitions énigmatiques, sulfureuses, allumées, car Liszt et Schumann lui conviennent également parfaitement.

Par chance, on dispose aussi de documents audiovisuels de grande qualité, qui permettent de mieux cerner le « personnage ».

Par ordre chronologique, voici d'abord son célébrissime concert télévisé de Carnegie Hall à New York en 1968, avec au programme :

- Chopin Ballade n°1 ; Nocturne op55 n°1 ; Polonaise op 44 ;

- Scarlatti : 2 sonates k380 et k55 ;

- Schumann : Arabeske ;

- un grand moment, à 40 minutes et 25 secondes du début de la vidéo, l'Etude op.8 n°12 de Scriabine !

- Schumann : Scènes d’enfants, extrait : Träumerei

- Bizet : variations sur un thème de Carmen : l'arrangement est d'Horowitz lui-même, il vise bien sûr à le faire briller, et cela fonctionne à merveille. Chic, virtuose, idéal pour conclure et mettre la salle en transe, c'est irrésistible ! Unique

Revenons à Scriabine, à Moscou en 1986 cette fois, avec les Etudes op. 2 n° 1 et op. 8 n° 12 : les années ne semblent pas avoir de prise sur ce géant du clavier

Par contre, je ne me vois pas acheter le beau coffret Sony de 50 c.d. (120€) de concerts inédits, il y aura forcément trop de petites pièces mineures, de doublons, trop de minauderies, de coquetteries, de fausses notes, de contresens, de sensationnalisme, car Horowitz, c'est aussi cela, le meilleur côtoie le pire.
Cependant, je crois volontiers J. Drillon, lorsqu'il dit que ce bel objet permet de...

"jouir de la beauté de sa sonorité, de son pianisme incomparable. S'il a été une pute de luxe (S. Richter), alors il est temps de rouvrir les maisons".

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