si l'envers du décor Hollywoodien nous était conté

Impossible à l'heure actuelle de trouver meilleur guide que Quentin Tarantino pour visiter le Los Angeles de la fin des défuntes années soixante, en écoutant les tubes de l'époque, avec comme fil rouge une histoire évidemment abracadabrantesque, mêlant habilement événements inspirés de faits réels et pure invention.
Surtout, Tarantino a retrouvé l'inspiration, et réalise certainement ici son meilleur film, en tout cas très supérieur au précédent, le peu mémorable Huit salopards.
La ville, cinégénique en diable (ah, les néons !), et magnifiée par une splendide photographie, mériterait d'être citée dans la distribution comme actrice, tant son rôle est déterminant dans la réussite de l'oeuvre.
Devant ce décor naturel exceptionnel, au premier plan donc, deux monstres sacrés se partagent la vedette, et on ne saurait dire lequel effectue la meilleure prestation : Leonardo Di Caprio & Brad Pitt, sont juste géniaux.
Ce film est jubilatoire, et très complémentaire de La la land en tant que déclaration d'amour à la cité des anges, et, par extension, comme déclaration d'amour du cinéma, très précisément là où il a grandi, à Hollywood.
Deux contes de fée, très dissemblables, également envoûtants. Tarantino est bien entendu le plus trash, le plus fou, le plus imaginatif...ce qui ne signifie pas que son film est superficiel. Oh, que non : les personnages ont de la consistance, de l'épaisseur, et le final un pur moment de grâce.